Edito
Par Nathalie KELLER Responsable des Solutions Dépositaire - CIC Market Solutions
C'est avec grand plaisir que je m’adresse à vous aujourd’hui à travers cette édition du Mag’.
Je prends le relais de Guillaume Angué - appelé vers d’autres fonctions dans le Groupe - sur le pilotage du métier Dépositaire. Ce second semestre a connu des débuts difficiles, avec un été marqué par des perturbations monétaires totalement inédites. Les taux long terme ont connu une baisse sans précédent. Mi-août, le taux français à 10 ans a atteint -0,44% et le Bund à 10 ans -0,73%. Par ailleurs, certaines banques ont annoncé qu’elles allaient désormais imposer des taux négatifs au-delà d’un certain montant de dépôts. Au sein de Jyske Bank, troisième établissement bancaire danois, cette mesure va s’appliquer aux dépôts supérieurs à 975 000€. Cette décision faisait écho aux mesures similaires prises par des banques suisses : Pictet, Julius Baer et UBS. UBS prélèvera ainsi très prochainement 0,6% à ses clients conservant plus de 500 000€ sur leur compte courant. Quant aux banques allemandes, plus d’une centaine d’entre elles facturent désormais les dépôts de leurs clients particuliers supérieurs à 100 000€. Jyske Bank a également proposé des prêts immobiliers sur 10 ans avec un taux d’intérêt fixe de -0,5%. Du jamais vu.
« Nous travaillons actuellement sur notre offre de digitalisation »
Des bouleversements sont aussi notables sur le métier de la conservation qui n’a jamais connu autant de perturbations et d’évolutions. Tout d’abord au niveau des acteurs. Désormais, les conseillers en investissements financiers sollicitent en direct CIC Market Solutions sur son offre de tenue de compte conservation. Certains institutionnels se voient même invités à changer de teneur de compte, ces derniers ayant fait le choix de nouvelles orientations.
Ensuite, au niveau de la technologie utilisée dans les accès à distance et le mode de circulation des titres. Nous travaillons actuellement sur notre offre de digitalisation et adaptons nos technologies aux dernières règlementations, particulièrement à la directive DSP2 qui impose l’authentification renforcée. La blockchain, quant à elle, gagne du terrain. Nous sommes en phase d’analyse avec la société Utocat pour gérer les titres non cotés dans les PEA. Utocat est une start-up lilloise qui édite des logiciels blockchain spécialisés dans la numérisation des processus bancaires. Avec son produit « Catalizr », elle offre une solution de gestion numérique des titres non cotés qui permet de réaliser tout type d’opérations. Enfin, le projet de plateforme RegistrAccess, portant sur la gestion des ODM - Ordre de Mouvements - en blockchain, se poursuit dans le cadre d’un groupe de place accompagné par l’AFTI. Cette plateforme a pour objectif de fluidifier les échanges d’informations entre les émetteurs de titres non admis aux opérations d’un dépositaire central. À terme, elle aura vocation à digitaliser les registres d’actionnaires et à dématérialiser les échanges.
Le second semestre 2019 se poursuit donc sur un rythme bien chargé. Tous ces projets sont autant de challenges que je prendrai plaisir à relever avec vous, en collaboration avec mon adjoint, François-Xavier Devulder, et l’ensemble des équipes des Solutions Dépositaire.
Chiffres clés
CIC Market Solutions // Solutions Dépositaire (au 30 juin 2019)
131 sociétés de gestion
36,3 Md€ déposés
309 OPC
Crédit Mutuel Alliance Fédérale (au 30 juin 2019)
45,6 Md€ de capitaux propres comptables
Aa3 Moody’s
A Standard & Poor’s
A+ Fitch Ratings